Un premier château, est établi vers 984, sur un site encore inconnu de nos jours. Cette première construction, simple motte castrale, est édifiée à l’initiative d’Aremberge, épouse du comte-évêque Guérech de Nantes. Château des Marches de Bretagne, sa position stratégique l’expose à de multiples sièges entre le XIIe et le XVIe siècle, entrepris par Henri II Plantagenêt, Jean Sans Terre, Saint Louis, Charles de Blois, Louis XI, le duc de Bretagne François II, Louis de la Trémoille, sur ordre de Charles VIII. Dans la seconde moitié du XVe siècle, le château et les remparts sont détruits, et les fossés comblés, pendant la Guerre Folle et sur ordre d’Anne de Bretagne, alors en conflit avec Jean IV de Rieux, seigneur d’Ancenis, son tuteur. Elle lui accorde, après réconciliation, 100 000 écus en signe de dédommagement.
Le châtelet d’entrée édifié à la fin du XIVe et au début du XVIe, présente un dispositif défensif particulier : un pont-levis précède la herse, dans une galerie couverte, disposée en chicane. Le logis Renaissance, un programme résidentiel initié par le couple Claude 1er de Rieux et son épouse Suzanne de Bourbon, est édifié vers 1529. Sa façade, côté cour, offre un décor de la première Renaissance, tandis que la structure du logis reste gothique. A partir du XVIIe siècle, le rôle militaire du château d’Ancenis s’amenuise : il est démantelé sur ordre de Richelieu en 1626, des pans de courtines et des tours sont défigurés ou disparaissent, les douves sont comblées avec la construction des quais vers 1840, l’installation du pensionnat des Ursulines de Chavagnes-en-Paillers, en 1850, continue de le mutiler. En 1977, le château est classé Monument Historique, et devient propriété de la Ville en 1986. A partir des années 1990, des travaux sont entrepris : démolition de la chapelle du XIXe siècle et du bâtiment scolaire des années 60 et restauration du châtelet d’entrée. Entre 2013 et 2015, le logis Renaissance du château a été réhabilité. Cela concernait à la fois la consolidation des structures, la reprise des ouvertures et des sculptures.
Source :
https://www.ancenis-saint-gereon.fr