Le 24 juin 1816, Maximilien Siffait (1780-1861) et sa femme Marie-Louise Jourdan (1783-1819) deviennent propriétaires de La Gérardière, sur la commune du Cellier. Ils s’y installent avec leurs deux enfants, Jeanne-Louise (1811-1830) et Oswald (1816-1877). La propriété consiste alors en un archipel de terres et de fermes autour du château et du parc.
À partir de 1817, Maximilien se lance dans l’aménagement d’une parcelle totalement inexploitable mais avec une vue magnifique sur la Loire. Sur cet éperon rocheux dominant le fleuve à près de 70 mètres de haut, il fait construire un étonnant jardin descendant en terrasses jusqu’à la rive. Le caractère monumental du site, l’architecture labyrinthique agrémentée de niches, de tourelles et d’escaliers, les couleurs et les trompe-l’œil font du jardin une véritable « folies » aux yeux des gens. Cette appellation restera accolée au nom de son créateur.
Le jardin des Folies Siffait compte aujourd’hui 3,33 hectares et fait partie de la zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique des « coulées et côteaux de Mauves et du Cellier », un espace naturel inventorié en raison de son caractère remarquable. On y découvre la faune et la flore classique des grands jardins boisés (écureuil roux, sittelle torchepot, pic-épeiche, primevère officinale…), ainsi que de grands arbres comme le cèdre du Liban, le chêne vert ou encore le tilleul à grandes feuilles. Le site abrite aussi des reptiles et des chauves-souris. Il est inscrit à l’inventaire des monuments historiques dans la section « parcs et jardins » depuis 1992.
En 2007, le Département rachète le site à la mairie du Cellier et poursuit le projet de réhabilitation, avec pour objectif une consolidation des ouvrages et une réouverture progressive au public.
Source :
https://grand-patrimoine.loire-atlantique.fr