Une chapelle sainte Anne existait autrefois au village de la Préauté. En souvenir, le curé Cousseau (1839-1873) fit construire l’actuel monument, rue sainte Anne. Le terrain fut donné par Maître Gigault, maire et notaire à Sainte-Pazanne. La niche renfermait une petite statue de bois donnée par Anne Ecomard, née Guihal. Sous le curé Guillon (1873-1892), la petite grotte fut agrandie vers 1882 et la statue actuelle y fut placée. Elle provenait de l’ancienne église et avait été sculptée par Barême, un sculpteur très renommé d’Ancenis. La grille venait également de l’ancienne église.
En 1884, le Dr Bourdin, devenu propriétaire du terrain voisin où il fit construire sa maison, exigea qu’il y eut deux mètres d’espace entre sa propriété et le monument. En 1904, à l’occasion d’un jubilé, la croix qui avait été brisée par une tempête fut remplacée par une autre croix bénie en même temps que celle du calvaire de la Marche.
Le 26 juillet, jour de la sainte Anne, les paroissiens s’y rendaient en procession. Après une courte homélie du prêtre sur la sainte, l’assistance chantait le cantique bien connu :
« Sainte Anne, Ô bonne mère, toi que nous implorons, entends notre prière, et bénis tes Bretons ».
Le même jour, nombre de Pazennais allaient au pèlerinage de sainte Anne à Vue. Ils en rapportaient des « bues » en grès ou en faïence, des petits pots avec un trou percé près du couvercle par lequel on buvait l’eau qui s’y conservait propre et fraîche.